culturel chicchoc

total MIXMAX
mélanges de genres
La première fois que je me suis « lancé », il y a maintenant quelques années, sur une machine à coudre, c’était pour (tenter) d’assembler de vieux foulards ayant appartenus à Claudine (maman !), trouvés dans la maison de mon enfance, un peu usés par le temps, mais qui avaient gardé toute leur puissance graphique. C’était amusant de voir comment ces pièces « vintage », d’origines, d’époques, de styles… différents se répondaient si bien les unes les autres.
J’ai donc assemblé ces carrés - 4 d’un côté, 4 de l’autre - mélangeant grosses fleurs rose, motifs 70’s, papillons bleus, cashemire, bayadère etc… pour en faire une sorte de “carré-max”. Ce mélange racontait une nouvelle histoire, donnait un nouveau sens et une nouvelle vie à ces tissus. Ça me plaisait.
Techniquement, il y avait beaucoup à redire ; mais de loin, on ne voit pas les défauts… j’espérais en tout cas !
Pour tout dire, je crois que j’ai toujours aimé mélanger les choses. Pour exemple, le parcours de ce petit provincial qui, BAC en poche, « montait » à Paris pour faire à Langues’O des études d’arabe et de chinois ! Si ça, ça n’était pas de la mixité… ! (…pour finalement avoir poursuivi une carrière de directeur artistique/directeur de création dans la com’ ! Les relations internationales mènent à tout !)
Les objets se répondent toujours, pour autant qu’on ne tente pas des mariages consanguins (ce qui, il est vrai, était un peu le cas schizophrénique de l’étude de l’arabe et du chinois !). Aujourd’hui encore, dans mon « chez moi », personne ne tombe en syncope parce que mon petit bureau simili-Louis XVI est accompagné d’un tabouret d’atelier industriel Biénaise.
raconter des histoires
A l’issue de ce long cheminement, Il n’est donc pas très étrange, qu’un jour, en passant « en touriste » dans les allées du marché Saint-Pierre, j’ai soudainement éprouvé le besoin de mélanger de la toile de Jouy à des wax d’origines bien « opposés ». En passepoilant tout ça avec de la couleur, j’ai créé un premier « plaid ».
J’ai un peu optimisé le modèle de base en 2/3 exemplaires, que j’ai demandés à une voisine « couseuse » de me réaliser (compte tenu de mon pitoyable niveau en maniement de machine à coudre). Après avoir essayé toutes sortes de combinaisons, j’ai fini par trouver ce qui me semblait être un bon dosage. C’est ce que vous avez sous les yeux.
Et puis j’en ai parlé… et j’ai montré un modèle que j’aimais particulièrement à ma copine Claire… qui me l’a chippé instantanément. Merci Claire ! La suite est sous vos yeux…
Ce sont toutes des pièces uniques et j’en choisi minutieusement toutes les composantes. Et pour qu’un mix soit à son max, ce n’est par toujours si aisé que cela ! J’ai fini après quelques égarements à trouver un atelier à Paris (à deux pas de mon Saint-Ouen, lui aussi si mixé !), chez « Emile et Rosa », une Entreprise à But d’Emploi, EBE, où ils sont fabriqués par des personnes qui y tracent leur chemin vers un retour à l’emploi… ce qui donne encore un petit supplément d’âme à ces plaids.
Enjoy !